




NOS COSTUMES
L’histoire de nos costumes est forcément liée au métissage. Avec un apport culturel aussi diversifié, il nous était difficile de nous arrêter à un seul type de costume. Européen ? Indien? Malgache? Chinois?
Il ressort néanmoins que trois catégories de costumes représentant au mieux notre patrimoine sont repris depuis plusieurs générations par des gens du spectacle et de traditions. Nous nous inscrivons dans cette continuité tout en ajoutant notre petit grain de sel personnel.
Pour les danses de salon
Les maîtres des colonies bourbonnaises, propriétaires de grands domaines de caféiers ou, plus tard, de cannes à sucre, étaient somptueusement vêtus d’étoffes soyeuses et riches venant des comptoirs de l’Inde. Ils dansaient la polka, la mazurka, la scottish, le quadrille....
Tenues des femmes :
- jupe à deux, trois ou quatre volants
- jupon blanc avec broderies anglaises
- chemisier blanc avec une berthe (large volant découvrant les épaules) ou manches trois quart ou encore sans manche, mais toujours avec une basque (volant en bas du chemisier).
- chapeau « bibi » ou bergère;
- foulard uni assorti à la jupe, posé sur les épaules et noué devant ;
- Faux culs
- chaussures noires fermées
Tenue des hommes
- pantalon noir
- chemise blanche
- redingote queue-de-pie noire ou paletot col officier (en référence aux militaires de l’époque)
- nœud papillon assorti aux jupes des cavalières
- ceinture nouée grise
- chaussures noires
- gilet à fleurs
Tenues pour le Maloya
Les esclaves, mulâtres, engagés ou affranchis étaient modestement vêtus. Ils étaient souvent coiffés d’un turban ou d’un mouchoir de tête en coton, uni ou à carreaux. Les tissus utilisés étaient des indiennes unies, à palmettes, à petits carreaux ou à fines rayures. Il faut savoir qu’à un moment de notre histoire, les carreaux étaient réservés aux hommes.
« Parfois les créoles, victimes de la traite ou nés dans l’île mais de parents esclaves, portaient toutes les deux la même tenue imposée par l’ordonnance du gouverneur de l’île en date du 18 mai 1819: robe et chemise en toile bleue et mouchoir de tête qui peut être à carreaux à condition d’être de qualité commune et de ne pas passer , suivant les termes de l’ordonnance pour un objet de luxe au dessus de l’état d’esclave»
(Archives de la Réunion).
Les esclaves marchaient toujours pieds nus, ainsi que les affranchis avec costume et haut de forme!
La chemise des femmes, de coton modeste était parfois fendue à l’avant et à l’arrière. Pendant les grosses chaleurs aux travaux des champs, elles dénouaient leur chemise et continuaient à travailler les seins nus.
Mais pour nos spectacles nous avons choisi de garder la chemise nouée











